La plume de sel

Main Menu

  • La plume de sel
    • Charte de La Plume de sel
    • La Salière
  • Critiques
    • Littérature
    • Cinéma
    • Bande-dessinée
    • Musique
    • Arts graphiques
    • Photographie
    • Opéra / Théâtre
  • Chroniques
    • Le coup de crayon d’Adeile
    • Les contes de Solal
    • Les histoires ordinaires de Jerry
    • Les discussions de Marlon

logo

La plume de sel

  • La plume de sel
    • Charte de La Plume de sel
    • La Salière
  • Critiques
    • Littérature
    • Cinéma
    • Bande-dessinée
    • Musique
    • Arts graphiques
    • Photographie
    • Opéra / Théâtre
  • Chroniques
    • Le coup de crayon d’Adeile
    • Les contes de Solal
    • Les histoires ordinaires de Jerry
    • Les discussions de Marlon
Musique
Home›Musique›Il y a cent ans… mourait Claude Debussy

Il y a cent ans… mourait Claude Debussy

By Emira
2 avril 2018
2882
0

Aujourd’hui, je vous propose de découvrir l’un de nos compositeurs français les plus brillants, et pourtant, les plus méconnus aussi, Claude Debussy. Pourquoi maintenant ? Parce que le 25 mars dernier, nous avons célébré le centenaire de sa mort. À cette occasion, de nombreux concerts étaient organisés un peu partout en France, l’un d’eux a été donné à l’Auditorium de Lyon par les talentueux élèves du Conservatoire national supérieur de musique de Lyon. Puisque ces derniers ont interprété le célébrissime Prélude à l’après-midi d’un faune, c’est aussi cette oeuvre que je vous présenterai aujourd’hui. Petit conseil au préalable, allez plus bas et lancez la musique pendant que vous lirez ces lignes, ça n’en sera que plus parlant…

Compositeur de génie qu’on a souvent qualifié d’inventeur de la musique « impressionniste » (bien que le terme soit contesté par les musicologues contemporains), Debussy n’a jamais vraiment été compris par ses contemporains. Encore aujourd’hui, sa musique apparaît souvent déroutante. Moi la première, j’ai parfois eu du mal avec certaines œuvres.

Le Prélude à l’après-midi d’un faune est inspiré d’un poème de Mallarmé évoquant les états d’âme d’un faune se délassant auprès de nymphes sur la pente de l’Etna. Debussy écrit lui-même : « la musique de ce prélude est une très libre illustration du beau poème de Mallarmé. Elle ne désire guère résumer ce poème, mais veut suggérer les différentes atmosphères, au milieu desquelles évoluent les désirs, et les rêves de l’Égipan, par cette brûlante après-midi. Fatigué de poursuivre nymphes craintives et naïades timides, il s’abandonne à un sommet voluptueux qu’anime le rêve d’un désir enfin réalisé : la possession complète de la nature entière ».

Un prélude, en musique, c’est une petite pièce qui introduit une oeuvre plus importante. Au XIXe siècle, Wagner remplace l’ouverture traditionnelle des opéras par des préludes. Cette forme musicale devient indépendante et souvent courte, très ancrée dans la modernité. Avec ce Prélude à l’après-midi d’un faune (on remarque au passage que le titre de l’oeuvre établit une liaison directe entre la forme musicale de l’oeuvre et le contenu de ce qu’elle raconte), Debussy se démarque en faisant appel à un orchestre restreint, plus intime, et à certains instruments « exotiques », tels la flûte traversière et la harpe, ce qui contribue à donner une couleur presque orientaliste à ce morceau.

Sans doute en allusion au dieu Pan, c’est une flûte qui joue le thème principal de l’oeuvre. Curieusement, ces quelques notes m’évoquent des spirales, se nouant et se dénouant à l’image des rêveries du faune. Peu à peu, le thème s’enrichit des autres instruments de l’orchestre. Le tout est à la fois onirique et champêtre. Le thème s’épanouit en un crescendo étourdissant avant de s’affaiblir progressivement, jusqu’aux dernières notes. Ce qui m’a sans doute longtemps déroutée avec ce morceau, c’est qu’il y a très peu de repères, de marqueurs musicaux auxquels se raccrocher. Le rythme, langoureux, est lent, peu appuyé et les seules pulsations sont assurées par des cymbales antiques, ce qui est pour le moins audacieux dans un orchestre en ce début de XXe siècle. Les harmonies sont nouvelles et ne ressemblent à rien de connu. En effet, Debussy s’affranchit des règles traditionnelles de la tonalité en musique, notamment après avoir découvert des musiques orientales et africaines lors de l’Exposition universelle de 1889. Personnellement, cet air me fait surtout penser à des peintures préraphaëlites, comme ce tableau de Waterhouse qui représente une scène mythologique entre un jeune homme et des nymphes.

Mallarmé fut très content de l’adaptation de Debussy, comme en témoigne cette lettre : « Je sors du concert, très ému : la merveille ! Votre illustration de l’ “Après-midi d’un faune”, qui ne présenterait de dissonance avec mon texte, sinon qu’aller plus loin, vraiment, dans la nostalgie et dans la lumière, avec finesse, avec malaise, avec richesse. Je vous presse les mains admirablement, Debussy » (23 décembre 1894). Nostalgie et lumière, finesse et malaise, Mallarmé, décidément vrai poète, a trouvé les mots justes. Qu’en pensez-vous ?

Prélude à l’après-midi d’un faune, de Claude Debussy, joué par l’Orchestre symphonique de Montréal.
Cet article a également été publié sur mon blog, https://porteplumeweb.wordpress.com.

 

TagsDebussymusiquepeinture
Previous Article

Tentative d’écriture à deux mains n°1 : ...

Next Article

Safia, entre création minutieuse et mystérieuse

Emira

Emira

Related articles More from author

  • safia
    Arts graphiquesMusique

    Safia, entre création minutieuse et mystérieuse

    14 avril 2018
    By Solal
  • Musique

    La Traviata, une dévoyée au grand coeur

    4 mars 2018
    By Emira
  • Arts graphiquesLittérature

    Chagall, écrire la peinture, peindre sa vie

    28 février 2018
    By Sao Mai
  • Musique

    Obsession, épisode 2 : les inspirations classiques de Gainsbourg

    20 mai 2018
    By Emira
  • Arts graphiques

    Vincent Van Gogh, génie ou fada ?

    18 novembre 2018
    By Iridha Louloudhi
  • Musique

    Ezio Bosso : l’oiseau de la nuit amère

    9 décembre 2018
    By Iridha Louloudhi

Leave a reply Annuler la réponse

Ceci vous intéresse ?

  • Acte I, Scène 1 - Histoire de la Violence
    Littérature

    Acte I Scène 1 – Histoire de la Violence

  • Embro
    Les contes de Solal

    Sommet et Royaume – Partie II

  • Perro
    Les histoires ordinaires de Jerry

    Fury of Love

  • Latest Posts

  • La Liberté guidant les badass

    By Adeile Tyna
    3 mars 2020
  • Niut

    Toile à Cape

    By Solal
    11 juillet 2019
  • There is no planet B but we keep fucking planet A

    By Adeile Tyna
    8 juin 2019
  • Poésie

    Pour que la poésie contée compte !

    By Sao Mai
    23 mai 2019
  • Temps

    Etoffes

    By Solal
    5 mai 2019
  • LATEST REVIEWS

  • TOP REVIEWS

Catégories

  • Arts graphiques
  • Bande-dessinée
  • Chroniques
  • Cinéma
  • Critiques
  • Le coup de crayon d'Adeile
  • Les contes de Solal
  • Les discussions de Marlon
  • Les histoires ordinaires de Jerry
  • Littérature
  • Musique
  • Opéra / Théâtre
  • Photographie
  • Recent

  • Popular

  • Comments

  • La Liberté guidant les badass

    By Adeile Tyna
    3 mars 2020
  • Niut

    Toile à Cape

    By Solal
    11 juillet 2019
  • Perro

    Fury of Love

    By Jerry Tearthrough
    3 juillet 2018
  • Créer et informer : Edward S. Curtis et les Indiens d’Amérique du Nord

    By Adeile Tyna
    2 mars 2018
  • There is no planet B but we keep fucking planet A - La plume de sel
    on
    8 juin 2019

    Basquiat à la Fondation Vuitton: la visite enchantée

    […] veux un autre ...
  • Anne Sophie Toutain
    on
    22 janvier 2019

    La complainte du marin moderne : la poésie comme dessein

    Bonjour à toute l'équipe ...

Connexion

Welcome, Sign in / Join to the forum

Login

Welcome! Login in to your account
Mot de passe oublié ?

Lost Password

Back to login

L’édito

Vraiment gourmande et exigeante, la Plume de sel jette ses plumes dans tous les vents qui échauffent sa passion, de la revue aux fictions hybrides, dans le claquement d’un coup de bec !

© Copyright La Plume de Sel 2018. All rights reserved. Lire notre charte.