Genèse de La Plume de sel : un putain de phœnix !
Qué emoción ! La Plume de sel a un an ! Quelles sensations je ressens ? Une chaleur, je ressens de la chaleur en moi. « Mmmmh ça sent l’érotisme tout ça » diraient les esprits coquins. Eh beh non, là, c’est comme si tu buvais une bonne gorgée de chocolat chaud. Du chocolat au lait de dingue, pas trop sucrée, onctueuse, savoureuse et un peu vanillé. Une sensation de bien-être pur quoi. Voici donc ma version non écrémée de la genèse de La Plume.
De septembre à novembre 2017, en l’espace de deux mois, j’ai harcelé littéralement les premiers plumeurs avec mon enthousiasme à la con. J’étais convaincue qu’un tout petit fanzine du web deviendrait une belle échappatoire pour les rageux rêveurs que nous sommes. Je voulais faire du Gazettarium, premier journal dans lequel je taffais, un « putain de phœnix qui va concurrencer les autres webzines culturels comme il se doit ! » En avril 2017, ce journal a dû s’arrêter suite à la mise à mort de son association mère, Le Litterarium. La frustration et le pessimisme voulaient ma peau. Malgré mon niveau ridicule, je voulais encore aiguiser ma plume et me cultiver à fond. Et j’avais kiffé ma rédaction. On était une toute petite troupe, animée par des passions différentes mais complémentaires. Le mois suivant, je convaincs sans difficulté Jerry, mon rédac chef du Gaze, d’écrire ce nouveau chapitre avec moi. Correcteur respecté par les lettreux, Jerry fut un acolyte indispensable au cours de ce long été 2017. Et il l’est encore aujourd’hui. Il va probablement finir comme Bukowski vu comme il écrit.
Par son petit réseau, Tearthrough l’écorché vif a demandé l’aide de David Beraud, fondateur d’Arlyo et geek incontesté dans son domaine. En septembre, on venait d’engager Aster, une nouvelle amie de ma promo de master 1. Que ne fût ma joie quand j’ai vu ses yeux pétiller d’ambition dès qu’elle a appris la création du webzine ! Aussi brillants que les yeux d’une midinette qui croise Ryan Gosling ! Mais revenons à nos moutons. Un beau soir, autour d’une bière, David le réactif m’a fait l’honneur de me mettre à l’épreuve dans mon projet. Tel Maître Yoda face à une petite padawan. Avec douceur et délicatesse. « Pourquoi tu veux faire ce journal ? Quel public ? Comment veux-tu t’y prendre ? Arrête de me poser des questions. C’est moi qui les pose. Tu comptes t’engager sur le long terme ? Tu bosses avec combien de personnes ? » Comme me l’a rappelé Aster, j’ai réussi cette épreuve enthousiasmante, parce que je savais qu’on avait beaucoup d’énergie à donner. Beaucoup. Et il nous a filé un sacré coup de main le David : paumée dans l’informatique, j’ai appris à faire mes premiers pas hésitants dans WordPress et ses nombreux conseils m’ont permis de créer un rituel chez les plumeurs, les bouffes salées.
En l’espace de plusieurs soirées, la troupe va péter son porte-monnaie dans un bar ou un restau lyonnais, le but étant de parler de la charte, des noms de rubriques et de nos personnages, avec cynisme et rires en bonus. On a donc crée ce journal en bouffant et en buvant bien. Parce que le sel se marie parfaitement à l’alcool ! Depuis le lancement de La Plume, chaque mois, on a chopé un nouveau lieu différent du précédent, parce qu’on hait la routine mon gars. L’arrivée de Sao et Marlon nous a enfin permis de créer une vraie troupe. Il nous manquait deux bons vivants perchés qui savent rendre la vie surprenante. Nous étions donc cinq cofondateurs. Les plumeurs pouvaient enfin se targuer d’être une équipe de bras cassés déterminés et joyeux ! J’en finissais plus d’en parler à mes amis. « Ça va venir ! On attend que la graphiste chope mes portraits de toucan et on est bons ! » Sacrée graphiste, tu nous as grave fait durer le plaisir, je crevais d’envie de balancer mon webzine achevé avec soin et élégance par David, qu’on peut nommer le parrain au passage. Le 19 novembre, c’est le D-day. Comme le chante si bien Nina Simone « It’s a new dawn, it’s a new day, it’s a new life for me, and I’m feeling good !”
Faut le dire, quand le site est né, je dansais le Mia. C’était le dimanche soir, on avait tous un week-end chargé mais on s’est bien bougé pour faire voler notre toucan chéri de ses propres ailes. Soulagement de dingue. Une fois que Jerry a balancé nos travaux sur Facebook, pouhouhouhou, je recommence à danser comme une conne. La joie incarnée, sky is the limit bro. Depuis, malgré mon déménagement, je continue de faire autant chier ma rédaction, y compris les plumeurs qui se sont rajoutés, comme Solal, un brillant slameur. Et on est pas prêts d’arrêter d’emmerder le monde. C’est promis.
La bise
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